Un collier Mondrian

  Je vous présente aujourd'hui ma dernière création, collier que j'ai terminé jeudi dernier et qui me tenait particulièrement à coeur. Tête de série d'une future collection qui s'appellera TRIchromies géoméTRIques, celui-ci est le Collier Mondrian ( presque inutile de le spécifier, quand on voit la photo... ). Je l'ai créé pour Coco, La Bijoutisse, dans le cadre d'un échange amical qui a été une jolie aventure ; puisque le collier lui plaît, je peux vous le montrer maintenant :

  A vrai dire, ce collier a eu du mal à naître : je propose des thèmes à Coco, elle retient Mondrian, je cherche dans mes matériaux, peu de perles de formes géométriques, pas de souci on va procéder autrement, je commence à faire des formes, crochetées de métal, sélectionne mes touches de couleur, j'emmène tout ça à Noël à Marseille, j'y trouve le motif jaune... tout va bien? Non, car j'ai envie de travailler comme un jeu de construction, en ayant de très nombreuses formes, en les associant, en faisant plusieurs colliers à la fois, pour créer cette collection comme un concept. Et le temps me manque, la multitude de formes géoméTRIques prendrait trop de temps : la collection attendra. Le collier est en pièces détachées, j'assemble "pour de faux", je remets autrement, puis encore. Je le remonte ici toujours en morceaux, avec plusieurs dessins concurrents, je doute beaucoup. Chaque hypothèse me paraît intéressante, mais c'est plus difficile de travailler pour quelqu'un, j'ai peur de décevoir Coco... Soudain, le week-end dernier, en deux jours le motif est réalisé, je me régale. L'assemblage est définitif, il est comme vous le voyez. Conceptuel, design, d'inspiration Bauhaus, sans concession. Bien sûr, je me dis ensuite que je peux pas le laisser comme ça, qu'il faut l'adoucir, l'emperler, le tempérer. J'essaie, je le jure. Tout ce que j'y mets est de trop, je me résigne, il faut le monter comme ça et le "stopper", d'ailleurs je l'adore ainsi, son déséquilibre est expressif. Créer un bijou, c'est aussi l'art difficile de savoir s'arrêter, je rencontre la même difficulté dans mes toiles et dans mes romans! Et dans les textes de mon blog? Ok, je me tais, je vous le remontre avec de la lumière :

Jeu de transparence et d'opacité, jeu de noir et de blanc, de noir et blanc et des couleurs primaires, des angles droits et des cercles, du plein et du vide. Gros plan :

Et même un jeu entre le plat et le volume, vous voyez mieux cela de profil :

Cette fois je me tais vraiment, non sans vous embrasser!

Comments

[Constance]

Merci de ton commentaire, Coco! Et j'espère que ton amoureux n'est pas trop jaloux... - oui, que le collier se pende à ton cou! Ravie d'avoir vécu ce partage avec toi...

[Coco]

Bravo chère Constance pour ce petit chef d'oeuvre (et pourquoi petit d'ailleurs ?) qui se pend avec détermination à mon cou. Et encore merci pour cette aventure.

[Constance]

Merci Coeur de Neige! Nous sommes là à l'opposé de Klimt, tu verras, mais c'est une des richesses du XXè, d'avoir permis de tels contrastes... Bisous!

[coeurdeneige]

Le noir et le blanc avec des couleurs c'est super beau !!! Moi aussi je ne connais pas ce peintre...je vais aller voir ce qu'il faisait !!!
Bisous !

[Constance]

Zazajine : très drôle, nos comms se sont croisés! très belle cit', que je ne connaissais pas du tout, chacune aura fait découvrir quelque chose à l'autre, superbe!