Crazy Dreams, bis
La semaine s'achève comme un rêve, dans les jolis mots, les roses, la musique, le soleil, la douceur. Semaine où j'ai eu des personnes que j'aime auprès de moi, retrouvé le plaisir d'aller partager un repas sympa dans un resto "tout pareil" ( sympa ), repris avec un certain bonheur non pas mon métier de professeur, pas forcément une fonction qui m'est agréable à endosser, mais le moment des cours, la "langue renouée" avec la littérature, la fraîcheur souvent des élèves en face, leur profondeur parfois. Lu déjà de très belles choses sous leur plume ou de la pointe de leur stylo, sur les fiches de présentation sempiternelles, que je dévore toujours avec passion. Une phrase par exemple, d'un jeune homme : "Ma vie ne me suffit peut-être pas, alors je m'en invente, et réinvente, des vies malléables, utopiques". Cette phrase-là, j'aurais pu l'écrire ou la signer, et je l'adore. Parfois les adolescents sont capables de formuler soudain ce qu'un adulte ne formule plus, n'ose pas ou bien ne pense même plus, à moins d'être de ceux qui ont la passion d'exprimer. Or, je sais bien que les adolescents qui peuvent soudain exprimer des choses si belles et si vraies, trouver d'un coup le fulgurant à dire, ne sont pas forcément des "littéraires", c'est une pulsion d'expression qui tombe juste, et qui s'assouvit là. Et moi je suis au bon endroit pour recueillir cet aboutissement qui coupe un peu le souffle.
Et une semaine où de jolis projets s'esquissent, ils prendront forme un peu plus tard - rien d'important, des week-ends d'escapade, des projets de départ, des partages à venir, à partir. Ce sont toujours des formes de promesse.
Et une belle journée, dans la brume ce matin, dans le soleil bientôt, et radieux ; mais la brume était un joli écrin pour un très joli matin, j"en remercie mon ange, doux et présent, pour les sillages qu'il laisse dans ma vie et qui me tracent de superbes chemins.
J'ai profité de la belle journée pour aller dévaliser des boutiques, et me faire une série de cadeaux d'anniversaire, parce qu'évidemment "je n'avais plus rien à me mettre", ou plus exactement je n'ai plus rien où mettre les vêtements, c'est pareil, non ? Le prétexte déclencheur, là, c'est que j'ai dû jeter la robe lilas que je portais mardi, le tissu s'était évanoui et rendait l'âme, au moins c'était la preuve que cette jolie robe avait une âme! Un peu triste de cette perte, j'ai voulu trouver une jolie robe à adopter, évidemment je suis revenue avec beaucoup de vêtements et pas la moindre robe, à part celle que je portais. Celle-là, les trous font partie du style, si-si, comme les jeans Le Temps des Cerises tellement copiés depuis!
Comment, tout cela n'offre guère d'intérêt ? voyons... "offrir", non, j'ai dû sortir ma carte bancaire... "intérêt", non plus, tout cela n'a rien d'un placement... mais le quotidien banal peut être ravissant, et j'ai fait une très heureuse rencontre dans les boutiques, une ex-élève que j'adore, la revoir aurait illuminé même un jour gris, alors un jour radieux, vous pensez. Oui, la vie à Gray a du bon, et les boîtes à lettres y sont bien plus magiques qu'à Marseille où le courrier n'arrive pas et ne se retrouve plus. D't'façon, quand je pars de Gray, je défonce le mur de la bâtisse où j'habite, côté rue de la Charité, pour extraire la boîte aux lettres merveilleuse et l'emporter jalousement avec moi. Ce sera mon coffre-fort perso. Mon coffre-faible. Et c'est mon dernier mot.
Vous voulez une seconde vue de Crazy Dreams, de la collection Les Songes d'une Nuit d'été, toujours à même la bête et la robe lilas disparue ?
Dentelle de lingerie fine, métal crocheté et cristal, 68 euros envoi compris, et rêves et songes pour l'éternité sans supplément de prix. Celui-ci aussi doit tout à mon ange, je l'embrasse et vous embrasse, très heureux week-end!