Week-end lyonnais, suite
Donc la Biennale d'Art contemporain de Lyon, puisque vous n'attendez que ça! ( Comment ça, non ? vous me taquinez, là! ). Non, je ne vous raconterai pas ce que vous trouverez sur les sites officiels. Juste des petites choses. D'abord, le thème : la décennie sans nom. Ou "qui n'est pas encore nommée". Cela m'avait déjà frappé, comment appeler notre époque ? C'est la première année que j'assume le 007, pour désigner notre année, et encore pour le clin d'oeil au beau James. Bond j'arrête. Biennale des 00S. D'emblée j'aime ce concept. Emergent ensuite beaucoup de jeunesse, du ready made, des vidéos en grand nombre, des réalisations parfois qui semblent juste posées sur l'instant, pas forcément très abouties, ni très fouillées. Un petit fouillis, au bout du compte, ce qui est aussi un côté sympathique. Je ne sais pas si j'y comprends grand-chose, mais j'y vais très décomplexée. Il y a une immédiateté dans cet art qui n'est pas encore consacré, moins encore sacré. Une Biennale comme un brassage de l'actualité artistique - il faudrait presque les appeler Biennales d'Art actuel. Tel était l'esprit de celle-ci.
Je n'ai pas fait tous les lieux - d'abord Villeurbanne. J'ai retenu là le rapport à l'actualité, le regard sur le regard que notre époque porte sur elle-même. Vous me suivez ? Une oeuvre dans la première salle ( au milieu des autres ), une sculpture-collage, un artiste nommé Hullfish-Bailey ( ou à peu près ), montrant l'interconnexion du tout, des effets de réaction en chaîne, mis en espace. Bien plus tard une vidéo très rapide, une scénographie-ballet, très jouée, aux dialogues en anglais s'écrasant, se superposant, où les phrases dansaient tout autant que les corps, et que j'aurais aimé entendre une deuxième fois, pour tout capter, mais que je garde en tête dans cette demi-captation, qui avait du sens, ce brouillage de la compréhension étant induit par l'oeuvre - et là je ne sais même pas le nom de l'artiste, ni de l'oeuvre, celle où il s'agissait de tuer l'homme, où une femme agissait pour tuer l'homme, poussée par un choeur de femmes, une sorte de tragédie antique post moderne. J'adorerais écrire une chose ( non, pas une auto, un texte! ) à partir de la très parcellaire réception de cette oeuvre... ( pas une écriture de critique d'art, mais un récit ). Dans ce lieu, Villeurbanne donc, il y avait une salle plus amusante, des photos en noir et blanc avec des sculptures de pâte à modeler photographiées sur des décors, et chacune, comme une devinette, renvoyait à un film célèbre - le jeu nous a occupés un petit moment, je chercherai sur le web si les "solutions" sont quelque part! Et j'achève ce premier lieu de la Biennale avec retour nocturne sur la Saône, la vue sur Fourvière, magique, n'est-ce pas ? J'adore Lyon!