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Les Bijoux de Constance
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6 octobre 2007

Chronique d'une chronique annoncée

  ...Donc, j'essayais mercredi de vous narrer la dernière mésaventure en date, où comment ( et d'ailleurs, comment ? ) canalblogre a bouffé un post terminé et comme par hasard le premier où je me laissais aller à ma vocation perturbée d'écrivaine ( vraiment vaine ). Avant même que je ne continue, déjà les questions se pressent en foule, non seulement à vos lèvres mais aux miennes, et mes petits doigts boudinés de fée ( Carabosse, quand même, je ne me prends pas pour Clochette ) pressent déjà rythmiquement les touches comme un pianiste inspiré qui exprimerait en un savant et apparent désordonné déluge de notes le questionnement sur le sens de la vie qui monterait en lui comme un orage originel. Ceci était donc ma deuxième phrase. Donc, je me questionne sur LE sens de tout ça. Je croyais que Canalblog était un serveur. Je sais très bien ce qu'est un serveur, il porte en général un pantalon noir et une chemise blanche, il a une serviette impeccable voire immaculée pliée sur l'avant-bras, du moins dans les meilleurs endroits. Depuis quand un serveur, au lieu de passer les plats, se met-il à les dévorer? Mange-post, est-ce bien raisonnable ?
  Et j'évoquais, dans ce billet avalé contre toute raison, un aspect inédit du bilan sur ma dernière expo, d'autant plus inédit que je l'avais occulté à moi-même. Où vous allez apprendre de façon décisive en quoi je m'apparente à un César et quel n'est pas mon lien de parenté avec le roi...
  Regrettant de n'avoir pas eu le temps de prendre une photo du brouillard joliment séduisant mercredi, le premier vrai brouillard d'automne, j'ai précisé que je n'avais eu que le temps de prendre ma voiture et d'aller travailler. Et qu'en revoyant ma - "là, j'ai une panne, en parlant de voiture" (rires). Le mot me paraît inapproprié, "voiture". Benne, poubelle, risquent d'être un peu familiers, bien que plus adaptés ; mieux choisis, mais point assez choisis. Essayons une périphrase, "l'engin qui vaut moins que le prix à acquitter pour le ticket qui me permet de sortir ledit engin du parking où je l'aurai abandonné" ( garé, dites-vous, serait le mot juste ? Que nenni! garer une voiture se trouve être en-dehors de mon champ de compétences...). Périphrase inédite en littérature ce me semble. Et réalité plus lourde que ladite périphrase, encore. Car sortir l'engin du parking où je l'avais laissé n'est jamais si simple. Pas seulement pour sa tendance à refuser de démarrer, mais aussi parce que la vitre avant-gauche est condamnée, et que pour mettre le ticket dans l'automate qui soulèvera la barrière il faut sortir du véhicule. Et on a toujours l'air de la blonde qui n'a pas compris que c'est fait normalement pour rester assis dans la voiture, ce dispositif. Donc, en revoyant cet objet motorisé en question, un détail de la fin de l'expo m'est revenu. Le jour où j'ai déménagé la Chapelle, sous une forte averse, toutes les places interdites étant prises, et a fortiori les places autorisées, - là, je circonviens la question, je noie le poisson sous la pluie... - ne voulant pas la garer à un parking lointain, j'ai pratiqué un art que je pratique comme un César. Là, vous me trouvez impériale, trop peut-être ? Non, je ne me compare pas avec un empereur, et le roi n'est pas mon cousin. Je veux parler du petit Grand César, l'artiste marseillais au format compressé. Car une des rares choses que je sache effectuer avec un volant, c'est de la compression de véhicule. Je savais fort bien que le mien ne rentrerait pas là où il s'agissait de le casser caser. C'est pour cela que c'est commode, les voitures réglables en largeur à volonté. Surtout que de la volonté, je n'en manque pas, même de la mauvaise. Alors j'utilise à fond ( non, au ralenti quand même ) cette option. Sauf que mon engin-qui-etc n'est pas équipé de cette option. Le résultat est que les garnitures des portières, à l'intérieur, empiètent maintenant beaucoup sur les places arrière, et les portières ont bien du mal à s'ouvrir. Pour fermer, c'est plus simple, claquer le plus fort possible, en pensant aux coups que se prend ainsi cette fichue vitre avant-gauche qui un jour, sans la toucher, en roulant, s'est effondrée on ne sait où, la traîtresse, jetée la tête la première dans je ne sais quel gouffre au sein de l'intérieur de la portière, façon Oenone dans les flots et dans Phèdre. ( Les gouffres dans le sein des portières sont-ils proportionnels au gouffre que laisse un véhicule dans un budget ? et d'ailleurs, les portières ont-elles des seins ? Oenone forcément, elle était la nourrice de Phèdre... ).
  J'ai soudain, en un éclair, une pensée pour Goooooooooogle. J'ai cru comprendre qu'un bestiau, un superordinateur ou que sais-je, un autre ogre, analysait le contenu des messages, les synthétisait pour pouvoir orienter sur le contenu les quidams, comme moi, qui entrent une recherche dans la case. Ainsi, parce que le sujet m'amuse, je regarde dans les stats par quelle recherche entrent mes gooogolo-visiteurs. Le plus drôle jusqu'à présent, c'est quelqu'un qui est tombé sur mes expos bijoux avec la requête "changement de serrure illicite". Avec mes trois derniers billets, je devrais avoir des surprises amusantes en lisant mes stats... et je pense là à la tête du robot Google, en ce moment!
  Les internautes perspicaces ( et persévérants! ) l'auront compris, je n'aime pas le volant. Ni les portières même avec des seins ( je préfère les hommes, quoique ), ni la boîte de vitesses, ni le petit injecteur qui se bloque toujours et qu'il faut aller titiller quand le moteur ne démarre pas ou cale, et dans les embouteillages ce n'est guère agréable,  l'une des dernières fois un malappris en 4x4 m'a pourrie en beuglant de l'enlever de là, ma sale poubelle pourrie, alors que nonobstant : je ne demandais que cela, redémarrer ; et surtout, là ça ne plaisante pas, "sale poubelle pourrie" me paraît une formule bien malséante, pas même une redondance mais carrément une formule pléonastique. Et le pléonasme, cela manque furieusement d'élégance. Dans ma 306 crasseuse de treize ans d'âge je garde mon élégance toute rhétorique - tout au plus m'échappent quelques synonymes plus spontanés de "malappris" et de "lorette", quelques métaphores expressément physiologiques ( exemple type : P***** fait ch**** ce c****ard ), toujours dans l'éloquence raffinée cela va de soi et en me refusant au pléonasme.
  Comment ça, elle ne casse pas trois pattes à un canard, ma chronique ? D'abord, j'aime trop les animaux pour leur casser les pattes, je me contente de casser les pieds aux gens ; ensuite, les canards, je les aime encore davantage que les autres animaux, surtout aux morilles et au vin jaune. Non, aucun autre argument, ma chronique est toute pourrie, c'était pour ça que je tenais à la faire. J'ai capturé un petit rayon de soleil du week-end qui passait chez moi pour me faire pardonner :
                                                                                        

010

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Commentaires
C
Pas de risque que la Chose fasse autant de kilomètres! Et le vieux machin que je suis encore moins. Et puis, avec sa vitre suicidaire, la Chose s'ouvre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire ( deux jours sans recoincer la vitre et elle reste béante ), dans un quartier comme le nôtre est-ce bien raisonnable ? - et pour le violet sous les yeux, je parie qu'un joli dimanche et c'est déjà mieux, n'est-ce pas ? Biiiz
M
...tu viens avec la Chose, on va bien rigoler !-))<br /> Demain j'ai intérêt à bouger la mienne sinon dans quelques temps les gens du quartier vont me la désosser... <br /> (psssttt, moi jamais mettre de fard violet... du rose seulement, du rose dessus pas dessous hihihi !!)
C
"La Chose"... ( on se croirait chez la famille Adams! ) ressemble un peu à la tienne, sauf qu'elle est bien carabossée! J'ai un peu trop honte de rouler en épave pour la photographier... Ravie que tu sois toujours fidèle à ce p'tit rendez-vous, Andrée!
A
Désopilantes, tes mésaventures automobilistiques (il existe, ce mot ?). A quand une photo de la « chose », ou plutôt de ce qu’il en reste ? <br /> Bises, A
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