Une balade à Marseille ?
...J'ai repris le lycée, où certains collègues m'ont conseillé d'aller voir un médecin ( déjà fait ), appris un nouveau point pour faire un tour de cou crocheté grâce à Coco ( La Bijoutisse et La Compagnie des Créatrices ), plus que trois ou quatre copies à corriger pour demain... et en faisant un tour par les blogs, j'ai rêvé sur les photos de Pascale ( La Diva divague ), qui a photographié avec beaucoup de grâce Maussane. En voyant ses compositions, hautes, façon kakemono, dans un format que Bonnard affectionnait - et je sais que c'est aussi le peintre préféré de Pascale -, je me suis soudain rappelé que j'aime les clichés qui sortent du format 4X3.
En fait, j'affectionne les formats deux fois plus larges, ou deux fois plus hauts, et j'ai travaillé à une époque dans cette direction. Alors j'ai regardé tout à l'heure quelques clichés numériques de saison, des photos d'hiver, et les ai réenregistrés pour les inscrire dans ce format fétiche.
Oui, j'ai pris des clichés de saison pour que ça ne fasse pas trop de mal au moral, mais, comment dire ? Même en hiver, même sous la pluie de décembre pour l'un des clichés, l'appel de Marseille reste pour moi très, très fort!
Prêts pour la balade ? imaginons qu'on arriverait par la mer...
La passe du port, le Vieux-Port, ou Lacydon, avec le fort Saint-Jean qui lui sert de vigie, un soir de décembre, promenade avec des amis Lyonnais, après un café au Bar de la Marine où nous nous sommes remémorés bien sûr César Olivier et Monsieur Brun, ça s'imposait de rendre hommage au Lyonnais de la Trilogie... Vous êtes dans l'ambiance, là, vous avez des répliques dans la tête ? Bien, traversons alors, l'hôtel de ville est juste en face, on le longe, et voilà :
Il s'agit du fragment d'une église disparue, dont il reste le clocher, le clocher des Accoules. Oui, il pleuvait ce jour-là, ainsi les crépis étaient très saturés, comme il arrive aussi souvent à Venise. Quant aux platanes, je les adore ainsi, quand ils ne sont plus que structure, et que même de très loin on voit le grand crucifix un peu doré, incongru, de cette abside à coeur ouvert...
Mais vous préférez peut-être l'hiver lumineux, où toutes les surfaces sont dévorées par le soleil intense ? Alors, je vous emmène à la pointe du Vallon des Auffes, sous la Corniche, là où je vais pour me sentir dans un beau voyage, pour ressentir le même bonheur qu'aux Cinqueterre, en Italie... :
On revient par le littoral ? les plages de la Corniche... :
Sur cette photo, l'étrange phénomène lumineux sur l'eau, c'est la réverbération du soleil rasant sur des vitrages très nombreux, répercutée à son tour sur l'eau. Là, je suis avec une amie, nous faisons un joli tour de littoral en flânant, c'est février, le thym est en fleurs, les amandiers, les mimosas... Mais il est peut-être temps de revenir :
Le très kitch hôtel Péron, rose et vert, avec ses rideaux orange, et la vue sur le port et la rade... je résiste rarement à le reprendre en photo pour tout dire. On peut couper juste après si vous voulez, remonter par là vers chez moi, vers le Cours Julien. Ah, juste avant de rentrer prendre un thé bien chaud, une p'tite dernière photo de la rue avant la mienne, la rue Bussy-l'Indien :
...et je vais replier Marseille bien sagement, rouvrir des copies. La balade vous a plu j'espère ? Je vous embrasse!