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Les Bijoux de Constance
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8 février 2008

Les peintures de Sandra Smith

  Donc, je viens terminer ma modeste présentation de Sandra Smith.

  Elle a organisé une exposition de ses peintures récentes. C'est dans votre tête que vous allez "voir" les oeuvres. Dans le lieu que j'évoquais dans un message précédent, l'atelier qui est le sien. Une sorte d'immense table comme un plateau immense, la rectitude, la clarté. Des tiroirs plats très larges, et profonds de plusieurs mètres. Aux murs, l'accrochage. C'est très coloré, très multiple, très vivant. Des fresques, réalisées sur un mélange maison de chaux de marbre et de sable blanc, un mélange très épais, coulé dans des cadres provisoires, le temps du travail et du séchage. Chaque jour, Sandra a attendu le bon moment, selon la chaleur, selon l'humidité. Le moment où la substance absorbe la peinture qui fait corps avec le fond. Le temps du travail est assez court, elle pense à l'avance à ce qu'elle souhaite faire, il faut qu'elle l'ait dans la tête, que les couleurs soient prêtes, à l'instant où il faut. Et dans ces oeuvres du dernier été, où Sandra est revenue à la peinture, elle a pris de la même façon le geste, l'objet, l'abstrait, la couleur. Des formats plutôt petits. Deux reine-marguerites. Des capucines. Une fresque que j'ai vraiment aimée, le chassis d'une fenêtre, l'extérieur juste ramené à deux couleurs fortes, le rouge du panneau affichant les prix de la station-service, les arbres dominant les remparts. Mais l'extérieur n'est pas détaillé, pas dessiné, juste ramené à l'impression de la couleur sur la rétine. Le fond, la substance, est très présent partout, ou presque. Un souvenir, une lune dans un paysage bleu et rose, un soir où elle est rentrée, elle a vu que le ciel pouvait être comme ça, bleu et rose, comme des couleurs d'enfance. Et elle "prend" ça dans la matière qui prend, qui solidifie la fresque. Une image, une grappe de raisin, une structure abstraite, des fleurs, une plante dans son pot, toi, moi. Deux petits portraits, ou plutôt un portrait et un autoportrait, où elle est concentrée, grimaçant presque - parce que c'est dur, se regarder et regarder la fresque en même temps. Tendue, concentrée et douce, elle part de très peu, elle explore, elle redonne un petit bout de monde.

  Je la cite : "J'aimerais savoir plus de l'inconnu : de là je pourrai commencer.
                     Je vois dans l'acte plutôt une exploration qu'une résolution.
                     J'aime le risque d'être ouverte, concentrée, variée et douce.
                     Je n'aime pas me connaître. ( Connaissance est sans vie )..."

  Et je vais m'effacer, comme déjà je m'efface derrière ses mots simples, derrière la transgression d'une photo qui, après la porte, montre une fenêtre - moi aussi- une de ses oeuvres superbe in situ, là où elle a été créée, avec la station-service derrière, la note rouge. Je vous aurai montré un tiroir ouvert, un carton échancré, une porte ouverte, une fenêtre. Peut-être, même si je suis restée en périphérie, que c'est comme ça que je perçois Sandra, quelqu'un qui donne sur l'ailleurs, qui donne sur le monde, qui contient un bout de monde.

011 

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Commentaires
C
Hélas non, et c'est d'autant plus dommage qu'elle travaille aussi sur l'image, le film, la vidéo, et beaucoup sur ordinateur pour le montage. Donc elle pourrait avoir un site très attractif! Mais je remontrerai peut-être des oeuvres d'elle un peu plus tard, si elle en est d'accord. C'est une jeune femme très généreuse et très partageuse, c'est un bonheur de la connaître!
K
Sandra a-t-elle un site internet ????<br /> Tu donnes envie d'en voir un peu plus (hihihi... j'insiste lourdement hein) :-))))
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