Suite du drame contemporain...
SUITE DU BILLET D'HIER
( l'heure approche où, aux primes lueurs d'aurore,
l'horreur qui me sert de voiture, cette pécore, La Chose resplendissante quand l'astre dort
Devra à belle allure fièrement m'emporter
Jusqu'au Jura voisin pour bac-interroger* )
*Vous voyez, j'aime assez à néologiser,
Surtout lorsque le compte des syllabes y est!
Fin de Parking, drame contemporain et en vert, suite: Scène 2
Moi : ô Chose ma Chose, ne vois-tu rien venir ?
La Chose : Tu voudrais que je voie la route qui poudroie
Etcaetera, etcaetera etcaetera etcaetera ?
Mais là où tu me gares, je ne peux voir vraiment
Qu'une bouche d'égout, et un mur en ciment!
Moi, hypocritement : Justement Chose ma Chose, les routes qui poudroient,
Les étendues profondes, les herbes qui verdoient,
Les arbres de l'été que la rosée décore,
Je t'emmène les voir, et davantage encore!
La Chose : C'est moi qui t'emmène, nuance, et si je veux!
Et si j'ai décidé de pas bouger un pneu
Tu seras bien marrie, et moi un peu vengée!
"Un pneu", tu sais, ce que tu n'as jamais changé!
( Là, Moi est un peu embarrassée. Elle sait bien que si, elle a acheté des pneus déjà à la Chose, mais il y a si longtemps qu'elle ne s'en souvient pas. Elle réfléchit, la dernière fois quand La Chose était à plat, elle a changé les pneus quand on lui a dit qu'ils étaient morts ? Non, elle a dit qu'elle y penserait - c'était l'année dernière ou l'année d'avant ? La discussion s'embarque sur un terrain glissant, et c'est dangereux vu l'état des pneus... Fin de la scène deux.
Le suspens reste très grand. Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire ? Frapperait-il au travers ? Non, ce n'est pas ce suspens-là. La Chose acceptera-t-elle de démarrer quand j'aurai fait demain l'effort d'être debout à cinq heures ? Ira-t-elle jusqu'à Dole, et moi avec ? Dole, le non-unique objet de mon repentir! )